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Nos lieux chargés d'histoire
Stèle du B17 au Pont-Rouge
Cette stèle rend hommage à l’équipage américain de la forteresse volante B.17.42.29537 qui s’écrasa en mer, au bord des falaises devant Paluel, après avoir été touchée par un chasseur allemand, le 28 mars 1943. Ce mémorial a été érigé en 2011, en reconnaissance de la bravoure de 10 hommes qui périrent dans cette tragédie.
Extrait du livre « La Durdent dévoile son patrimoine » du Comité des lettres de Grainville et d’Histoire de la Vallée de la Durdent
Sentier « Mémoire d’Albâtre »
Au départ du Pont-Rouge, un sentier de découverte serpente sur la falaise, entre les différents bunkers, vestiges de la Seconde Guerre mondiale.
Ce parcours d’interprétation évoque les différents aspects de l’Occupation du territoire pendant la période 1939-1945. Ce circuit, en boucle, d’un kilomètre est complété par des panneaux présentant la richesse écologique, faune et flore du site : certaines plantes ne poussent nulle part ailleurs que sur cette falaise.
De là-haut, le point de vue est magnifique sur l’estuaire de la Durdent et la plage de Veulettes-sur-Mer.
Le Camp Lucky Strike « la plus grande ville de la Vallée »
Quelques chiffres : 600 hectares, 150000 habitants, 11600 tentes et baraques, tel fut Lucky Strike, un des huit Camps Cigarettes, édifié en Haute-Normandie dès l’automne 1944 et en 1945 pour accueillir, reposer et rapatrier les soldats américains qui transitaient par le port du Havre.
Ce camp fut le plus important camp militaire d’Europe. Ce fut un lieu de passage obligé pour les soldats américains. Il y eut dans ce camp jusqu’à 100000 hommes en attente par jour, à loger, à nourrir, à entraîner, à distraire…
Lors des rapatriements, il y eut jusqu’à 6000 départs quotidiens par avion ou par bateau depuis Le Havre, seul port libéré de la façade occidentale pouvant recevoir les grands navires.
Sa construction :
L’emplacement du Camp ne fut pas choisi au hasard car les occupants allemands y avaient construit un aérodrome dès 1940, avec une piste principale de 1800m de long. Cet aérodrome était un élément de défense du mur de l’Atlantique (surveillance et protection des côtes), il fut sévèrement
bombardé par les anglais pendant toute la guerre, mais dès septembre 1944, les troupes du génie américain prirent possession des lieux, remirent les pistes en état et construisirent le camp.
Ils recouvrirent une grande partie du plateau d’une couche de 30cm de galets qu’ils allaient chercher sur les plages de Veulettes et de Saint-Valéry. Les GMC assuraient une navette incessante entre les plages et le plateau où bientôt les milliers de tentes furent installées. On combla les trous des mines de la grande piste qui fut recouverte de macadam et servit d’allée principale à cette ville de toiles. La circulation y était parfois interrompue pour permettre l’atterrissage des avions Dakota. La vie s’organisa rapidement dans la cité de toiles avec ses 4 quartiers formés chacun de 2900 tentes, ses 4 hôpitaux, 4 théâtres, poste, tribunal, bars et clubs, bureaux de tabac, magasins de souvenirs (made in Paris), ses lieux de culte (églises, synagogue…) même sa petite usine alimentée par l’eau de la Durdent stérilisée pour fabriquer la crème glacée.
La vie était rythmée par un énorme chassé-croisé de militaires, de véhicules (jeep, dodge, bulldozers, niveleuses, GMC, motos Harley-Davidson, tanks, chrysler, cadillac…). La population locale fut fortement impressionnée par toutes ces machines, la circulation était intense.